Quelle aventure
Créer son entreprise est déjà toute une aventure en soi. Mais en temps de coronavirus, c’est encore une autre histoire !
On fait plus souvent face aux montagnes russes émotionnelles, aux affronts intellectuels perpétuels dignes des tempêtes du désert et parfois face aux chutes du Niagara plutôt qu’à la zénitude d’une mer calme et translucide du pacifique.
Au départ
Je me suis immatriculée le 15 février 2020, après quelques semaines de préparatifs, j’ai commencé à me lancer sur les réseaux sociaux le 14 mars. Pour rappel, le confinement a débuté le 16 ! Bon ça commence bien…
L’euphorie et la motivation à peine secouées. Je me dis que vais mettre à profit ce temps pour me former et peaufiner mon site web. De plus, je débute une formation le 15 avril, je lancerai à nouveau officiellement mon entreprise à la fin de celle-ci.
C’était sans compter sur les vacances d’été qui s’enchainaient sitôt mes examens terminés.
Rebondir
Forte de ces compétences fraichement acquises, l’enthousiasme avait décuplé.
Mi-août, je décide de repartir à la chasse aux prospects.
Mailing, phoning, publication sur différents réseaux sociaux et même publicité, rien ne pouvait m’arrêter !
Mais comme vous le savez surement, Paris ne s’est pas fait en un jour et encore moins la notoriété et la visibilité d’une entreprise.
Courant septembre, quelques contrats se profilent suite à mon démarchage intensif mais rien ne se concrétise.
En attendant, cela fait 6 mois que je suis immatriculée, CA déclaré 300€ ! Je reste positive et motivée, j’aime être challengée.
Par ailleurs, la vie m’a appris que l’on finit toujours par récolter les fruits que l’on a semés.
La rechute
Fin octobre, le président décrète un nouveau confinement allégé.
Toutes les manifestations auxquelles je devais participer pour me faire connaitre sont annulées.
Cette fois, je crois bien que je vais sombrer !
S’en suivent 4 jours d’intense colère interne quasi incontrôlable, accouplée d’un profond sentiment d’injustice. Pourquoi, les commerçants, les restaurants, le monde de la culture et les indépendants n’auraient-ils plus le droit de travailler ?
Cette colère a fini par s’apaiser, se dissiper, mais la mélancolie est restée. En temps normal, je suis plutôt quelqu’un de souriante, joviale, qui fait souvent preuve d’humour. Je peux même me classer dans le rang des combatives. Mais les conditions actuelles, le manque de visibilité, l’attente de savoir de quoi sera fait le lendemain, ainsi que le sentiment d’impuissance face à la situation, ont tendance à me dépiter. Le sentiment d’être inutile, est pour moi le plus difficile à vivre.
Chaque matin, je me lève et je me mets à mon bureau, et je réfléchis, que vais-je faire ? comment contrer cette situation ? comment se démarquer ? Alors, je conçois des maquettes fictives, je créé des publications, j’écris des articles. Tout cela est important bien sûr, mais j’ai la sensation de combler du vide en attendant que la situation sanitaire et par rebond celle économique s’améliorent.
Le hasard des rencontres
Et puis, les jolis hasards de la vie, ont mis sur mon chemin 2 fées qui m’ont réconfortée. Qui m’ont donné de nouveaux horizons. Comme rien n’arrive jamais seul, le téléphone s’est remis à sonner, peu, mais il a sonné. Je me suis remotivée, mon site, ma cible et c’est reparti ! Toujours pas de contrat signé, mais de belles pistes pour janvier.
Malgré, un moral régulièrement en dents de scie, je m’accroche à l’espoir de voir le bout de cette période compliquée, qui marquera à jamais notre histoire.
L’Espoir est un moteur qu’il ne faut jamais perdre de vue. C’est lui qui anime nos vies, même dans les moments les plus sombres.
Enfin, les joies et l’enthousiasme d’être son propre patron et de travailler pour soi, ne peuvent être égalés mais ça ce sera un autre récit !